Nos 3 derniers jours… sur le terrain
Nous avons passé en début de semaine 3 trois jours sur le terrain (c'est à dire, le Médoc, pour faire original). Il s'agissait de collecter les dernières informations auprès de quelques Châteaux et de présenter notre livre auprès de l'équipe de commerciaux chargés de sa diffusion.
Lundi 31 mai
Nous avons rendez-vous avec Jean-Pierre Tastet à la Faculté de Bordeaux I pour peaufiner les 4 pages consacrées à la géologie dans les pages d'introduction de l'ouvrage. Nous passons presque 2 heures à relire le texte ensemble. C'est un passionné (et spécialiste) qui a la capacité de rendre abordable et compréhensible un domaine complexe et précis. Bravo !
Je file ensuite dans le Médoc pour prendre quelques clichés de la route des Châteaux. Pour prendre un peu de hauteur et saisir les lignes fuyantes des vignes, j'avais embarqué un escabeau (version grand modèle). Sur cette photo, je suis dans les vignes du Château Margaux et en hauteur. Je capte le regard intrigué des automobilistes et ne manque pas de me faire klaxonner. Qui est le plus fou ? Celui debout sur l'escabeau au milieu des vignes ou celui qui klaxonne le fou perché ?
Mardi 1er juin
9h00, je retrouve Eric sur le parking de Montrose. D'autres personnes se sont données rendez-vous sur le parking. Nous sommes les seuls à ne pas porter de casque de chantier (bienvenue chez Bouygues !). Nous avons rendez-vous avec Nicolas Glumineau et Maurice Berger, assistant au Maître d'Ouvrage de ce grand chantier qui prendra fin dans 2 ans.
Maurice Berger, Pierre et Nicolas Glumineau
Maurice Berger en profite pour nous faire visiter le bâtiment viticole qui paraît anodin de loin mais qui cache bien son jeu.
Devant (pris en septembre 09)
Derrière
Nous accédons aux (immenses) garages à tracteurs insoupçonnés et à la salle abritant le système de géothermie.
Eric et Maurice Berger
Nous filons après le déjeuner à Lacanau où nous attendent notre éditeur ainsi que l'équipe de commerciaux.
La fosse au lion (avec ici Arnaud Daguin qui passait juste avant nous)
La présentation dure un peu plus de 45 mn. L'auditoire est attentif. Les questions fusent. Je pense qu'on a réussi à les convaincre.
17h30, nous filons vers Pauillac avec tout l'équipe pour une visite du Château Lynch-Bages.
20h00, repas au Café-Restaurant Lavinal de Jean-Michel Cazes.
22h30, nous nous séparons sur la place du hameau de Bages. J'en profite pour filer devant Pichon-Longueville et là… surprise !!! Le Château est éclairé. Et quel éclairage. Je sors illico presto mon pied et mon appareil photo. Je shoote tout ce que je peux sous le chant des grenouilles. L'atmosphère est vraiment très étrange. Soudain, mon téléphone sonne. Je décroche. C'est Eric qui m'annonce qu'il vient de recevoir la préface de… Hugh Johnson. Waouh ! J'avoue avoir eu un peu de mal à m'endormir ce soir là ;-)
Mercredi 2 juin
Nous sommes attendus par Charles Chevalier et Christophe Congé à Lafite. Nous arrivons avec un peu d'avance et en profitons pour faire un tour dans les vignes (on ne se refait pas ;-) et apprécier l'état des travaux. Voyez par vous-même.
Charles Chevallier nous accueille avec sa bonne humeur légendaire.Il jette un œil sur notre livre en l'état et ne manque pas de afficher son admiration. Je n'oublie pas de lui faire remarquer que Lafite est un des premiers Châteaux que nous avons traité au début de cette aventure médocaine (en 2007) et que c'est avec une certaine émotion que nous la clôturons. La boucle était enfin bouclée.
Christophe Congé et Charles Chevallier
Nous prenons le temps de déguster la version 2009 des Carruades, Duhart-Milon et Lafite-Rothschild. Trois vins totalement différents réalisés pourtant par la même équipe.
Je quitte Éric sur parking avec un certain pincement au cœur. Il s'agissait bel et bien de notre dernière sortie sur le terrain. Il nous reste encore un mois de travail de rédaction et d'illustration avant d'envoyer le tout chez l'imprimeur. Je suis conscient que je dois rester concentré (comme dirait quelqu'un que j'admire ;-) Cette photo des vignes de Lafite est celle que je retiens pour cette dernière…
Pierre Le Hong